Un praticien est-il un être humain « comme les autres » ?
Avant de pratiquer je me suis souvent poser cette question, parfois avec un brin d’incompréhension … Aujourd’hui, je suis certaine que vous êtes plusieurs à vous la poser à votre tour… “Mais comment fais-tu pour ne pas être submergée par toutes les émotions, les douleurs ou les énergies des autres ?” Et derrière cette question se cache une idée plus vaste encore : est-ce qu’un praticien est un être humain “normal” ?
Être praticien, c’est être profondément humain
Avant tout – et comme je le décris dans la page Qui suis-je – je suis une femme, une maman, une sportive, une « active », avec un système émotionnel qui fonctionne à merveille !! Je suis donc une Etre Humaine, avec mes propres émotions, mes défis, mes fragilités. Ce n’est pas parce que j’accompagne les autres que je suis imperméable à la vie. Bien au contraire. Sensibilité, capacité d’empathie, intuition : ce sont mes outils. Mais ce sont aussi des aspects que je dois apprendre à apprivoiser, à canaliser, à respecter. Je ne suis pas une super-héroïne énergétique. Je ressens. Je traverse aussi des tempêtes comme tout le monde. Et c’est justement cela qui me permet de rester connectée aux autres : je sais parfaitement ce que c’est que d’avoir besoin d’aide.
Le secret : ancrage, hygiène énergétique et limites claires
Alors comment je fais, concrètement, pour ne pas me laisser envahir ? Voici quelques clés que j’applique systématiquement lorsque je suis en rendez-vous :
Je m’ancre. Avant chaque soin, je prends le temps de revenir à moi. Par la respiration, par une méditation, parfois simplement en marchant pieds nus. Cela me permet de rester présente sans me laisser happer.
Je nettoie. Après chaque soin, je procède à un nettoyage énergétique. Cela peut être un rituel simple ou plus poussé si nécessaire. L’idée n’est pas de “rejeter” ce que j’ai reçu, mais de le laisser repartir ce qui ne m’appartient pas.
Je me protège. Non pas par peur, mais par respect. J’installe symboliquement un espace sécurisé entre moi et l’autre. J’accompagne, mais je ne me confonds pas.
Je m’écoute. Si je sens que je suis fatiguée, désalignée, je reporte un soin. J’honore mes besoins en priorité, parce que c’est ainsi que je peux ensuite offrir le meilleur.
Je me fais accompagner. Oui, moi aussi je consulte ! Thérapeutes, énergéticiens … : je ne reste pas seule avec mes propres nœuds. Et finalement c’est ce qui me permet de mieux partager ce en quoi je crois profondément : partager sa propre expérience , qu’est ce qui moi m’a aidé et m’aide encore ? Qu’est ce qui m’a parlé ? Qu’est ce qui me correspond et qui répond à mes besoins ?
La vocation ne supprime pas l’humanité
Être praticien, ce n’est pas être “au-dessus” des autres. C’est faire le choix d’un engagement intérieur quotidien. C’est accepter d’être traversée par les histoires, les émotions, les énergies… sans s’y noyer.
Et parfois, oui, je suis touchée. Je ressens de la colère, de la tristesse ou de la révolte. Mais je les accueille. Parce qu’elles me rappellent que je suis vivante, et que l’autre en face de moi l’est aussi. C’est dans cette vulnérabilité assumée que naît la vraie puissance du soin.
Et toi, comment tu gères ce que tu reçois des autres ?
Intéressant de se poser la question de temps en temps… Car nous sommes tous, à notre manière, traversés par les émotions des autres. Et apprendre à les accueillir sans les absorber, c’est un chemin qui peut transformer notre quotidien.
Prends soin de toi chaque jour, naturellement !
